agonia
espanol

v3
 

Agonia.Net | Reglas | Mission Contacto | Regístrate
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Artículo Comunidades Concurso Ensayo Multimedia Personales Poemas Presa Prosa _QUOTE Guión Especial

Poezii Romnesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textos del mismo autor


Traducciones de este texto
0

 Los comentarios de los miembros


print e-mail
Visualizaciones: 8551 .



Les stances de l’Aiglon
poemas [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
por [Edmond_ROSTAND ]

2010-04-02  | [Este texto, tienes que leerlo en francais]    |  Inscrito en la biblioteca por Guy Rancourt



Régner ! – C’est dans ton vent, dont le parfum de gloire
Commence à me rapatrier,
Qu’au moment de partir je devais venir boire,
Wagram, le coup de l’étrier !

Régner ! – Qu’on va pouvoir servir de grandes causes,
Et se dévouer à présent !
Reconstruire, apaiser, faire de belles choses !...
Ah ! Prokesch, que c’est amusant !

Prokesch, tous ces vieux rois dont les âmes sont sourdes,
Oh ! comme ils doivent s’ennuyer !
J’ai les larmes aux yeux. Je me sens les mains lourdes
Des grâces que je vais signer !

Peuple qui de ton sang écrivis la Légende,
Voici le fils de l’Empereur !
Oh ! toute cette gloire il faut qu’il te la rende,
Et qu’il te la rende en bonheur !

Peuple, on m’a trop menti pour que je sache feindre !
J’ai trop souffert pour t’oublier !
Liberté, Liberté, tu n’auras rien à craindre
D’un prince qui fut prisonnier !

La guerre désormais, ce n’est plus la conquête,
Mais c’est le droit que l’on défend !...
(Ah ! je vois une mère, au-dessus de sa tête,
Élever vers moi son enfant !)

D’autres noms, désormais, je veux qu’on s’émerveille
Que Wagram et que Rovigo ;
Mon père aurait voulu faire prince Corneille :
Je ferai duc Victor Hugo !

Je ferai… je ferai… je veux faire… je rêve…
Ah ! je vais régner ! J’ai vingt ans !
Une aile de jeunesse et d’amour me soulève !
Ma Capitale, tu m’attends !

Soleil sur les drapeaux ! multitudes grisées !
Ô retour, retour triomphal !
Parfum des marronniers de ces Champs-Élysées
Que je vais descendre à cheval !

Il m’acclamera donc, ce grand Paris farouche !
Tous les fusils seront fleuris !
- On doit croire embrasser la France sur la bouche
Lorsqu’on est aimé par Paris !

Paris ! j’entends déjà tes cloches ! (…)
Paris ! Paris ! je vois…
Je vois déjà dans l’eau tremblante de la Seine,
Le Louvre renverser ses toits !

Et vous qui présentiez à mon père les armes
Dans la neige et dans le simoun,
Vieux soldats, sur mes mains je sens déjà vos larmes !
Paris ! (…) Sainte –Hélène. (…) Schoenbrunn.

(Edmond Rostand, L’Aiglon, 1900)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La casa de la literatura poezii
poezii
poezii  Busca  Agonia.Net  

La reproducción de cualquier texto que pertenece al portal sin nuestro permiso està estrictamente prohibida.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Política de publicación et confidencialidad

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites!