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■ Tierra baldía
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2022-04-08 | [Este texto, tienes que leerlo en francais] | Inscrito en la biblioteca por Guy Rancourt En passant près de villages Pauvres, tristes, su bord du Dniepr, Je pensais : « Où trouver abri, Qu’est-ce que je vais devenir ? » Et je vois en rêve, je vois Sur une colline un jardin, Dans le jardin une chaumière Ornée comme une jeune fille. On voit de là s’étendre au loin Le Dniepr, notre père qui brille Et qui jette des étincelles. Dans l’ombre du jardin, je vois : Assise sous un cerisier Ma sœur unique se repose, Elle est là comme au Paradis, Elle qui souffrit tellement. Elle est là qui m’attend, la pauvre, Moi qui viens d’au-delà du Dniepr. Voici qu’elle croit voir déjà Un bateau qui surgit des vagues. Le bateau s’approche, il est là, Hélas ! les vagues l’engloutissent : « Petit frère ! Ô mon sort atroce ! » Et nous nous sommes réveillés Toi serve, moi dans l’esclavage. Ainsi dès l’âge le plus tendre Il nous a fallu traverser Un champ de chardons. Ô ma sœur ! Prie que si nous restons en vie, Fieu nous aide à le traverser. Le 20 juillet 1859 Tcherkassy. 1 : Sœur de Chevtchenko : Janira (Irène) Grigorivna Boyko. Le poète garda pour elle pendant toute sa vie une vraie vive amitié. Traduit par Eugène Guillevic (In Maxime Rilsky et Alexandre Deitch, Tarass Chevtchenko, Paris, Seghers, (Poètes d’aujourd’hui no 110), 1964, pp. 103-104)
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