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■ Tierra baldía
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-08-29 | [Este texto, tienes que leerlo en francais] | Inscrito en la biblioteca por Guy Rancourt
Les murs de ce palais sont d’ébène et d’ivoire
Et les plafonds gemmés d’astres comme les cieux. Les esclaves y vont à pas silencieux Avec leurs pas très doux et leur face très noire. Et les cyprès aigus s’y dorent au couchant… On n’entend jamais plus la fuite d’or du sable Dans le lent sablier… car l’instant adorable Y demeure, attiré par le pouvoir du chant… Et le repos, semblable à l’écho, se prolonge Infiniment suave et tendre et musical, Comme un chant murmuré selon un rythme égal… Ici l’on goûte en paix l’éternité du songe… Comme un serpent couché, le lent chagrin s’endort… Le cœur tranquille enfin, et l’âme enfin ravie, Le Poète s’attarde en oubliant la vie Et croit goûter déjà la douceur de la Mort. En attendant la paix de cet instant unique, Les parfums sont très doux que brûlent les flambeaux… Et dans les vases d’or que les grands lys sont beaux ! Car le Poète écoute, en pleurant, Sa Musique !… (Renée Vivien, Le vent des vaisseaux, 1910)
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